Ventes en retrait de –11,2 %, mais flux de tresorerie positif : en 2024, Maisons du Monde indique avoir «tenu son engagement »

Au sein d’un marché du meuble qui devrait afficher un repli aux alentours de – 5 % en 2024 (ce qui nous sera confirmé la semaine prochaine à l’occasion de la conférence de presse de la filière menée par l’Ameublement Français, la CNEF et l’IPEA), le circuit de la grande distribution ameublement devrait être celui à « s’en sortir le moins mal », avec une variation devant être comprise entre – 3 % et – 6 %. Malgré tout, ses acteurs ont eu aussi – fatalement – eu à se débattre au sein d’une conjoncture toujours extrêmement délicate, et Maisons du Monde, se trouvant engagé, qui plus est, dans un plan de transformation d’envergure amorcé il y a bientôt un an, n’a logiquement pas fait exception. Le groupe, en effet, annonce un chiffre d’affaires global de 1,0019 Md€ sur cet exercice 2024 (totalisant les ventes du réseau propre et des partenaires affiliés, ainsi que celles réalisées auprès des franchisés), en recul de – 11,2 % par rapport à 2023 ; considérant un périmètre comparable, cette variation est portée à – 10,2 %. Si les magasins semblent avoir un peu plus souffert que la vente en ligne (avec respectivement – 11,7 % contre – 9,9 %, en admettant toutefois l’impact qu’ont pu avoir, sur ce résultat, les fermetures temporaires mises en place pour travaux de rénovation – voir plus bas), une certaine homogénéité se constate en termes de zones géographiques, puisque la France (représentant un peu plus de 55 % des ventes du groupe) et l’international affichent le même recul. En matière de familles produits, la décoration, représentant près de 56 % des ventes, chute plus sévèrement (- 14 %) que le meuble (- 7,3 %).

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« Des efforts deployes »

Il y a près d’un an, en mars 2024, au terme d’un exercice 2023 qui avait été lui aussi compliqué (avec – 9,3 % enregistrés au global pour le groupe, au sein d’un marché du meuble à – 2,5 %), Maisons du Monde annonçait le lancement d’un vaste plan de transformation baptisé, s’il faut encore le rappeler, « Inspire Everyday ». En douze mois, de nombreux chantiers ont ainsi été amorcés, et de premiers fruits récoltés, comme le résume François-Melchior de Polignac à l’occasion de ce bilan 2024 : « Nous sommes à présent au cœur de la transformation ambitieuse portée par ce plan, dans un environnement économique toujours difficile. Au cours de cette première année, nous avons intensifié l’optimisation de notre réseau de magasins, notamment par des rénovations et par des transferts vers nos partenaires affiliés ». Par là, le directeur général du groupe veut évoquer la modernisation de 63 points de vente à fin décembre 2024, qu’ils aient été transformés ou mis au nouveau concept (citons, en particulier, Montpellier et Nice ayant récemment dévoilé un format spécialement conçu pour les centres commerciaux) ; ajoutons, à cela, la « poursuite active » du déploiement du modèle d’affiliation, avec 5 magasins transférés et un second point de vente ouvert par un partenaire affilié en décembre dernier… A fin décembre 2024, Maisons du Monde s’étendait ainsi à travers un réseau de 338 magasins, parmi lesquels 14 affiliés et 3 franchisés. François-Melchior de Polignac fait également état de « premiers signes encourageants, en faveur de la marque et des clients » des initiatives prises dans le cadre de ce plan de transformation ; des signes qui « renforcent la confiance [du groupe] pour l’avenir »… Cela d’autant que l’ensemble des efforts déployés ont permis à Maisons du Monde de tenir son engagement de réduction des coûts, et de génération d’un cash flow libre positif pour cette année 2024. Le groupe confirme, en outre, avoir réalisé son objectif annuel d’économies de coûts de 45 M€ : rappelons, à ce propos, qu’il y a quelques jours, un projet de réduction de 91 postes sur les sièges de Paris et Nantes avait été confirmé… L’année 2024 et le tout début 2025 auront ainsi été particulièrement riches d’annonces et de mesures pour Maisons du Monde ; le plan Inspire Everyday, devant courir jusqu’en 2026, sera encore l’occasion de mettre en place bon nombre d’autres actions stratégiques décisives, au sein d’un contexte général qui, lui, ne devrait pas retrouver de franches couleurs en 2025.

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