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9.3.2023

Semper Virens : comment concilier désirabilité et durabilité ?

Le Jardin des Métiers d’Art et du Design (JAD) de Sèvres propose, jusqu’au 14 mai, l’exposition « Semper Virens, objets désirables pour un monde durable ! », qui réunit une vingtaine d’objets et autant de matériaux qui associent procédés respectueux de l’environnement et design séduisant.

Pour réduire l’impact carbone de leur activité, les fabricants de mobilier et d’objets de décoration sont lancés dans un mouvement de « verdissement » de leurs produits, consistant à remplacer les matériaux et process les plus émetteurs par des matériaux de substitution – déjà existants ou innovants – plus vertueux pour l’environnement. Mais quelles sont les solutions qui sont aujourd’hui à leur disposition ? Et ces matériaux de substitution permettent-ils de fabriquer des produits équivalents en termes d’usage et aussi séduisants sur le plan du design ? Telle est la problématique de l’exposition « Semper Virens – une expression latine que l’on pourrait traduire par « toujours vert » – objets désirables pour un monde durable ! » proposée par le Jardin des Métiers d’Art et du Design (JAD) de Sèvres, ouverte au public jusqu’au 14 mai 2023. Inauguré à l’initiative du Département des Hauts-de-Seine au deuxième semestre 2022, le JAD est un nouvel équipement dédié aux tendances de la création et du design, situé à proximité de la Manufacture de Céramique de Sèvres. Sur 2 600 m² et trois niveaux, il a pour vocation d’organiser des expositions, et comporte aussi une vingtaine d’ateliers et espaces collectifs dédiés au coworking et à la convivialité, un makerLab et un incubateur.

Ellipse (Roxane Lahidji) copyright Aurore Sacuto

Une sélection de matériaux et créations durables

L’exposition « Semper Virens » présente une vingtaine de créateurs d’objets et autant de matériaux engagés dans une démarche de développement durable, qui font dialoguer design et métiers d’art, avec la matière naturelle comme point de départ. Avec pour commissaire Grégoire Talon, directeur du projet du JAD et scénographiée par Martin Blanchard, créateur au JAD, elle aborde les défis de la transition écologique via le prisme des savoir-faire d’excellence et de la création contemporaine. On peut y découvrir par exemple

La lampe Ellipse (design Roxane Lahidji), qui se nourrit de ressources locales renouvelables, et s’appuie sur des processus de production respectueux de l’environnement, et la table Bâti (design Lisa Dartus et Tom Bussat pour Kataba), qui s’appuie sur un principe de construction sobre, une ressource en bois local et une limitation du recours au métal. Autre exemple, les verres Strates créés par Atelier George mêlent la maîtrise rigoureuse des techniques traditionnelles, la connaissance fine des arts verriers et l’innovation sur le plan des matières utilisées. D’autres créations étonnantes, à base de sédiments marins, d’écorce d’arbre, de résine de pin, de terre d’excavation du Grand Paris, de sable breton, de bambous, d’algues ou de chanvre, témoignent du rôle singulier qui incombe aujourd’hui aux artisans d’art et aux designers, celui d’inventer les objets désirables de demain pour un monde plus durable.

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