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Chaîne de peinture « zéro rejet » menthe glaciale. © Cyril Abad

9.10.2024

Fermob, la durabilite pour seconde nature

Grâce à de nombreuses mesures prises depuis les années 1990 pour réduire ses impacts sur l’environnement et améliorer la durabilité de ses produits, Fermob fait partie des entreprises les plus avancées de la filière en matière de production responsable. FRANCOIS SALANNE

En reprenant Fermob en 1989, son actuel président Bernard Reybier avait un projet d’entreprise en tête, qu’il s’est attaché à mettre en œuvre depuis 35 ans : faire de Fermob une marque, en commençant par élargir la base produit, et moderniser l’outil industriel. Aujourd’hui, Fermob est une marque lifestyle, qui s’exprime dans un mobilier intemporel, reconnaissable entre tous grâce à ce supplément d’âme né de la créativité du design, et d’une réinvention complète de la couleur. Au-delà, bien avant qu’on ne parle de RSE, ce projet d’entreprise comportait dès le départ la volonté de développer une activité responsable, respectueuse des salariés, partenaires et fournisseurs, ainsi que des ressources naturelles et de l’environnement.

Bernard et Baptiste Reybier, président et directeur général. © Jean-Pierre Lemoine

Eco-conception et reduction des impacts

Un produit Fermob, c’est d’abord un produit qui est conçu pour durer : son esthétique forte, qui échappe aux effets de mode, son design qui en fait une réponse à un usage, sa robustesse, le rendent désirable et donnent envie de le garder longtemps, et d’épargner ainsi les matériaux nécessaires à son remplacement par un produit neuf. Chez le fabricant, l’éco-conception a été érigée en règle d’or, avec pour principe de base l’utilisation du métal (acier et aluminium), un matériau qui a un impact limité sur l’environnement : « Le métal reste le socle de notre durabilité, puisqu’il est issu principalement d’un recyclage qui ne consomme pas ou peu de matières premières non renouvelables, et demandera de moins en moins d’énergie pour sa transformation. En somme, tout ce qui fabriqué en fer l’est pour l’éternité ! » résume Bernard Reybier. Pour la finition de ses produits, Fermob utilise une peinture poudre polyester 100 % recyclable, sans solvant et sans composé organique volatile (COV).

Au fil des années, l’entreprise a fait évoluer ses process dans le sens de la sobriété. Ainsi, dès 1998, la température du four de sa chaîne de peinture a été réduite de 10 °C, et depuis 2010, la chaleur de ce four est récupérée pour chauffer les ateliers. En 2012, les usines de Thoissey (Ain) et Anneyron (Drôme) ont adopté un éclairage LED beaucoup moins énergivore et en 2023, des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit de l’usine de Thoissey, qui couvrent 21 % de ses besoins énergétiques en autoconsommation. Autre exemple, l’entreprise a investi dès 1996 dans une chaîne de peinture « zéro rejet », qui n’envoie aucune substance toxique ni dans l’eau ni dans l’air et, en parallèle, optimise la consommation d’eau, qui a été réduite de de 11 litres à seulement 3,4 litres par produit entre 2015 et 2021.

Des bureaux intégrés à leur environnement. © Cyril Abad

Epanouissement professionnel et ecosysteme de proximite

La durabilité doit également reposer sur une adhésion des équipes et des salariés à un projet dont ils comprennent le sens, et qu’ils s’approprient dans le temps.  Pour l’obtenir, Fermob a mis en place « Managers tous RH », un mode de management participatif qui fait du manager, proche de ses équipes, le dépositaire des valeurs de l’entreprise, et le garant d’un dialogue social de qualité entre la direction et les différents services. Un système qui permet de partager les objectifs, et rend chacun responsable et conscient de son rôle dans la marche de l’entreprise : « Fermob est une entreprise avant tout utile, et dont les collaborateurs sont épanouis, parce qu’ils comprennent et partagent notre utilité collective » commente Bernard Reybier. La reconnaissance du travail de chacun passe aussi par un partage de la valeur, à travers un accord de participation signé en 1989, quand l’entreprise ne comptait que 10 salariés, ainsi qu’un accord d’intéressement signé en 1991.

Soucieuse d’un fonctionnement harmonieux à l’intérieur, l’entreprise cultive tout autant des relations fortes avec les territoires, puisqu’elle a maintenu ses activités productives en France, sur son site historique de Thoissey pour Fermob, puis de Mâcon en Saône-et-Loire pour Vlaemynck (rachetée en 2013), et enfin d’Anneyron dans la Drôme pour Rodet (rachetée en 2016). Cet ancrage local se traduit par un écosystème basé sur la qualité et la réciprocité avec ses partenaires et fournisseurs, avec lesquels elle partage la même quête de sobriété. C’est le cas par exemple de la société Hydro, l’un des rares spécialistes français de l’aluminium extrudé disposant de sa propre fonderie, qui fournit l’usine d’Anneyron, distante de 300 kilomètres de ses établissements, avec des produits fabriqués à 76 % à base de chutes d’aluminium issues de ses autres usines, garantissant ainsi un approvisionnement vertueux tout en réduisant le poste très émetteur du transport.

Travail à la forge à l’usine de Fermob de Thoissey. © Cyril Abad

Dernier jalon en date sur un chemin de responsabilité et de durabilité bien tracé, Fermob a adhéré à la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) du bassin lyonnais, sous la houlette de son directeur général Baptiste Reybier. Cette association accompagne la bascule depuis un modèle industriel consommateur de ressources non renouvelables qui dégrade l’environnement, vers un modèle « régénératif », qui participe à la régénération des écosystèmes, par l’auto-suffisance énergétique, la reforestation, la récupération et réutilisation de l’eau de pluie, la défense de la biodiversité… Un schéma dans lequel, étant donné toutes les initiatives prises en matière de durabilité, Fermob a pris une belle longueur d’avance.

Le métal, un matériau majoritairement issu du recyclage. © Cyril Abad

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[Zoom]

IREP, IRCY : deux indices pour la reparabilité et la recyclabilite

Devançant les exigences réglementaires à venir, Fermob a mis au point son propre indice de réparabilité (IREP) qui lui permet d’évaluer le niveau de réparabilité de ses produits selon trois critères: la démontabilité, la disponibilité des pièces détachées, et la technicité des réparations. L’application de cet indice à l’intégralité du catalogue Fermob révèle que 87 % des produits sont classés IREP 2 (réparabilité facile, à la portée du particulier). L’entreprise a également défini son indice de recyclabilité (IRCY), qui prend en compte la typologie des matériaux entrant dans leur composition, la présence ou non de perturbateurs de recyclage - séparabilité des matériaux, composants électriques ou électroniques, etc. - ainsi que la maturité de la filière de recyclage des matériaux concernés. Résultat : 95 % des produits de la marque sont classés « totalement recyclables ». Fermob a également créé Re-paint, un service innovant de rénovation de peinture, en partenariat avec son fournisseur historique de peinture Axalta. Les clients de la marque peuvent ainsi faire repeindre leurs produits grâce à un réseau national de 34 spécialistes du thermolaquage, plutôt que de racheter du neuf.

Table Calvi et chaise Studie : Fermob investit l’intérieur de la maison ! © Louise Carrasco

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