Exposition Speed Dating Love Stories : design et descendance

Les Speed Dating ont une histoire. Organisées chaque année depuis 15 ans par le FRENCH DESIGN by VIA, ces rencontres entre les fabricants et éditeurs d’une part, et les designers d’autre part, pour les amener sur les chemins de la création, ont donné lieu à un grand nombre de projets remarquables. C’est ce que montre l’exposition « Speed Dating Love Stories », qui a lieu jusqu’au 25 avril à la galerie parisienne du FRENCH DESIGN by VIA. Cet événement réunit une vingtaine de pièces particulièrement abouties – fauteuils, canapés, tables, rangements, luminaires, tapis… - issues de rencontres organisées dans le cadre du Speed Dating, et présentées comme le fruit de cette alchimie si spéciale qui s’opère entre un designer porteur d’une idée créative souvent inédite, et un éditeur ou fabricant, chargé de la transformer en une création qui est en phase avec le marché, en multipliant ses chances de trouver son public. Parce que c’était lui, parce que c’était moi… l’exposition retrace l’expérience de cette rencontre à chaque fois singulière. « Qu’il s’agisse d’un designer, d’un fabricant ou d’une marque, de créateurs confirmés ou émergents, d’entreprises établies ou de start-up, le Speed Dating est souvent l’occasion d’une première rencontre. C’est alors que la magie de cette « love story » opère, car elle provoque très souvent un changement dans le parcours des participants, qui y gagnent une nouvelle orientation stratégique et un développement de la marque, déclare Jean-Paul Bath, le directeur général du FRENCH DESIGN by VIA. Créer les conditions de rencontres fructueuses entre designers, fabricants et marques traduit pour nous une priorité permanente : promouvoir l’importance de la créativité. Pour les entreprises, il est tout simplement vital de réveiller leurs marques, de rencontrer des créateurs, et ensemble de développer des idées pour aller toujours plus loin et conquérir de nouveaux marchés. »

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Les marques etablies au rendez-vous

Sans surprise, on trouve dans cette sélection des grandes marques ayant une forte culture du design, avec en tête Roche Bobois, qui est représentée par deux produits : le luminaire Reine, d’une part (design Chape & Mache, édité en 2018), avec son diffuseur de lumière recouvert de tissu 3D évoquant les collerettes qui étaient en vogue à la Renaissance ; le bureau Calligraphie, d’autre part (design Julien Vidame, édité en 2021), dont le design inspiré d’une feuille de noyer Canaletto, pliée et repliée sur elle-même, est un hommage au mouvement harmonieux et délié de l’écriture manuelle. Autre marque très contemporaine située entre le contract et l’habitat, Cider a également puisé aux sources du Speed Dating, comme le montrent le canapé Cloud.9 (design Julien Vidame, édité en 2019), qui semble flotter comme un nuage sur son piétement tubulaire incliné, et la table basse Leaf (design Matthieu Pauthe, éditée en 2018), issue d’une subtile découpe d’une feuille métallique pour former un piétement et un plateau minimalistes.

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D’autres marques, que l’on associe moins au recours à des collaborations de designer extérieurs, se sont prêtées au jeu pour un résultat tout aussi créatif. Ainsi Philippe Hurel a édité le superbe fauteuil Volta (design Bina Baitel, édité en 2020), un modèle néo-classique au dossier pivotant et enveloppant, faisant appel à l’expertise en ébénisterie de la marque. Ajoutons que Meubles Celio est aussi passé par la case Speed Dating, avec pour résultat le bureau et le bout de canapé de la collection Alcôve (design Pierre Dubourg, édité en 2022), dont la valeur ajoutée tient dans un plateau bois enveloppé dans un panneau de couleur unie, formant un angle subtilement courbé.

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Un terrain de jeu pour les editeurs emergents

Le Speed Dating est aussi un excellent moyen, pour les jeunes structures, de développer leurs partenariats créatifs et d’explorer de nouveaux territoires. C’est le cas, par exemple, de Boutures d’Objets qui, en rencontrant, en 2020, le designer Marin Thuéry, a pu développer le luminaire Scalaé, comme une architecture en miniature réalisée dans un matériau de récupération, une création devenue iconique qui a beaucoup fait pour accroître sa notoriété. Si l’entreprise fait déjà partie du paysage depuis 2005, Matière Grise a tout de suite vu le parti qu’elle pourrait tirer du système de bibliothèque modulaire Levant (design Hugues Weill, édité en 2017), en transposant en métal, au cœur de son savoir-faire, cette création au départ prévue pour être fabriquée en bois. Sans être exhaustif, on peut aussi citer la lampe Yasuke, une création signée du Studio BrichetZiegler et éditée en 2021 par DCW Éditions, qui associe le registre Art Déco et le vocabulaire japonisant, pour donner un objet dépaysant. Pour chacune des créations exposées, l’exposition retrace l’état d’esprit du designer, et les attentes de l’éditeur, mettant en lumière cette complémentarité incontournable pour créer un objet de design, sans lever tout-à-fait le voile sur ce qui a fait la réussite de la rencontre. Après 15 ans de succès et d’audience croissante, le Speed Dating poursuit son aventure. Depuis 2022, il se réinvente dans un espace hybride, en devenant un forum permanent sur la plateforme Connected by le FRENCH DESIGN by VIA, où les projets sélectionnés sont mis en ligne, dans l’idée de provoquer de nouvelles rencontres fructueuses et de nouvelles créations remarquables.

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Une scenographie signee Sarah Poniatowski

Directrice générale de Maison Sarah Lavoine, Sarah Poniatowski est l’une des créatrices les plus en vue en matière d’architecture intérieure. Sous sa houlette et pour les besoins de l’exposition, ses équipes ont imaginé une scénographie inspirée, qui s’appuie sur le symbole du drapeau, à la fois pour prolonger la ferveur des Jeux Olympiques, et pour sublimer les créations exposées, grâce à un graphisme très fort, associé à une source d’inspiration majeure pour Maison Sarah Lavoine : la couleur. Un choix qui ne doit rien au hasard : « Quelle meilleure ambassadrice que Sarah Poniatowski pouvait-on imaginer pour notre scénographie ! se réjouit Jean-Paul Bath. Elle imprime sa personnalité dans chaque pièce qu’elle édite, et incarne parfaitement la personnification de la création au service de la marque, qui a fait son succès, et qui est au cœur de notre exposition. »

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