Emblem, manufactures et métiers d’art en synergie

Le groupe Emblem a vu le jour en 2015, à l’initiative de son fondateur Martin Pietri, avec pour volonté de faire vivre les savoir-faire artisanaux de prestigieuses maisons françaises positionnées dans le mobilier et la décoration. Pour réaliser ce projet, l’entrepreneur a tout d’abord acquis la maison Taillardat, spécialisée dans la fabrication de mobilier de pur style XVIIIe siècle. Aujourd’hui, ce sont quelques quatre-cent pièces de mobilier, des commodes Louis XVI aux guéridons, des bergères Louis XV aux bibliothèques et canapés, qui sortent chaque année de ses ateliers pour prendre place dans les palaces et belles demeures du monde entier. Ses vingt-trois salariés, virtuoses dans les procédés d’autrefois comme les assemblages à tenons et mortaises, la peinture sur bois, le vernis au tampon ou la sculpture sur bois, prolongent l’héritage des grands artisans ébénistes. Tout aussi riche est le patrimoine du deuxième pilier d’Emblem, la manufacture des Emaux de Longwy, dont la fondation remonte à 1798. Inchangée depuis plus de deux siècles, la réalisation de ces objets de décoration en émail tient du miracle puisque, du modelage au coulage, du rachevage aux ateliers de presse et de remplissage, en passant par la repasse et le craquelage, il ne faut pas moins de sept étapes pour parvenir à ce rendu chatoyant qui associe couleurs et motifs en relief.

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De la feuille d’or à l’art déco

Le projet n’allait pas s’arrêter en si bon chemin, puisque le groupe a également intégré Vernaz & Filles, une entreprise artisanale spécialisée dans la dorure à la feuille d’or et la création personnalisée. Son savoir-faire consiste notamment à restaurer meubles, cadres, miroirs et autres objets anciens du XVIIe au XIXe siècle, pour leur redonner leur parure en or, mais aussi à intervenir sur les monuments historiques, comme ce fut le cas sur le mobilier du Pont Alexandre III ou les grilles du Trianon. Enfin, sa dernière acquisition est celle du « maître ébéniste » Craman-Lagarde, spécialisé dans la réplique et la rénovation de pièces de haute facture du XVIIIe siècle, mais aussi de style Art Déco. Au-delà de la marqueterie de bois de rose, on se souvient que cette période prisée d’amateurs avertis a été marquée, au-delà de la marqueterie de bois de rose, par le travail très créatif de matériaux rares comme les écailles de tortues, la nacre, ou le galuchat, que les artisans de cette maison peuvent ressusciter à l’attention de l’hôtellerie de luxe et des établissements de grandes marques. Pour mettre en lumière ces nombreux savoir-faire, Emblem a imaginé, dans son show-room parisien du 7^e arrondissement, la « Suite parisienne » d’un dandy raffiné, qui associe une facture traditionnelle à des finitions créatives.