Ateliers Vanderschooten : le linge de maison made in France, un atout pour les litiers !

Même si nos territoires ont énormément perdu d’industries – évoquons en particulier celles du meuble et du linge de maison – ces dernières décennies, il est de ces histoires sur lesquelles nous avons plaisir à revenir. Celle des Ateliers Vanderschooten, par exemple, qui ont célébré leur 75^ème anniversaire en 2022, ayant célébré brillamment ce cap en investissant judicieusement pour l’avenir. Depuis 1947, en effet, cette entreprise familiale qui demeure à taille humaine – elle emploie actuellement près de 200 personnes – confectionne du linge de maison avec un précieux savoir-faire au sein de son propre site implanté à Nieppe, dans la banlieue de Lille (59). Draps, housses de couettes, taies, couvre-lits, matelas de sol, nappes, serviettes, éponges de bain, textiles de cuisine et autres accessoires, le tout dans des matières diverses (lin, coton…) sont distribués sous ses nombreuses marques : Alexandre Turpault – sans doute la plus connue – mais aussi Essix, A Demain le linge français, Coucke et Origine ; s’y ajoutent des labels sous licence. Si l’industrie du linge de maison apparaît sans doute comme l’une des plus « historiques » et emblématiques de l’Hexagone – et plus particulièrement des départements du Nord et de l’Est – les choses n’ont pas toujours été faciles, avec le choix, de la part des distributeurs, de se tourner vers des fournisseurs beaucoup plus lointains, et notamment asiatiques. Pourtant, aujourd’hui, à l’image de ce que l’on peut d’ailleurs constater dans d’autres secteurs, un retour à la fabrication tricolore semble être plébiscité par certains de ces mêmes distributeurs, et ce pour des raisons diverses… à commencer par l’importance croissante que revêt ce critère du local aux yeux des consommateurs. Si beaucoup de sourcing est encore réalisé, entre autres, en Orient, le mouvement, en tout cas, est encourageant !

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Un plan de relance d’envergure

Face à cette tendance grandissante pour les achats locaux et de qualité, et fort de ses nombreux atouts – à commencer par celui que représente son savoir-faire, depuis 75 ans – le groupe Vanderschooten a donc fait le choix, à l’occasion de cet anniversaire symbolique, d’investir dans un projet d’envergure : l’achat d’automates pour équiper et moderniser ses Ateliers, ce qui témoigne d’une véritable volonté de relocaliser ledit savoir-faire, mais aussi d’accroître sa compétitivité. Mûri depuis dix ans, ce projet, mis en œuvre en vue d’accélérer la digitalisation de l’entreprise, nécessite un investissement massif de deux millions d’euros ; il est co-financé, pour moitié, par l’Union Européenne, avec le Fonds européen de développement régional.      

Outre la relocalisation de tout ou partie des fabrications [voir plus bas], l’arrivée des automates répond à l’objectif de doublement de la capacité de production des Ateliers, en réduisant les coûts et le temps de confection, ainsi que les délais de livraison : ce vaste plan de relance offre ainsi au groupe des atouts significatifs face à une concurrence toujours bien présente, en lui permettant de proposer des produits « made in France » plus compétitifs… tout en continuant de miser, plus-que-jamais, sur le savoir-faire des couturières, en les soulageant néanmoins de tâches simples et répétitives.

A ce jour, plusieurs machines ont été installées au sein des Ateliers : parmi elles, deux automates dédiés à la fabrication de taies d’oreiller, ainsi qu’un équipement consacré à la confection des coutures des housses de couette et une plieuse. Un impressionnant convoyeur aérien a également été mis en place, afin de faciliter le transport des pièces confectionnées aux différents postes de travail.

A noter que, parallèlement à la mise en place de cet équipement, le groupe déploie de nombreux efforts pour recentrer toutes les différentes étapes de fabrication de ses produits – donc incluant celles qu’il ne maîtrise pas – dans l’Hexagone : ainsi, pour la marque A Demain par exemple, le lin est cultivé dans le Nord et en Normandie (mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas), le tissage et l’impression se font dans les Vosges, les passepoils et autres vignettes tissées sont produites en Rhône-Alpes… ce qui permet d’avoir, à la fin, 100 % des produits certifiés Origine France Garantie !

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Des circuits privilégiés

Sur le plan de la distribution, les produits du groupe sont vendus, à ce jour, au sein de 800 points de vente (zones France / Belgique / Luxembourg), indépendants ou affiliés à ces centrales. Parmi eux, les litiers représentent un débouché privilégié : leur spécialisation et leur rôle de conseil, associés à leur capacité de mise en ambiance des produits, se révèlent idéaux pour l’industriel du Nord, qui voit encore beaucoup d’opportunités d’implantation sur ce circuit… De l’autre côté – et les équipes des centrales insistent systématiquement sur ce point crucial lors de leurs congrès d’enseignes et sessions de formation – rappelons que le potentiel que représentent les ventes additionnelles de linge de maison, à la fois pour faire grimper le panier moyen lors de l’achat d’une literie mais aussi pour faire revenir le client en magasin entre deux renouvellements de matelas, est énorme ! Le groupe Vanderschooten peut compter, pour accompagner et optimiser l’implantation de ses produits en magasins, sur une équipe de huit commerciaux.

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[Zoom]

Alexandre Turpault, Essix, A Demain : un printemps / été entre matières douces et décors subtils

Pour la nouvelle saison à venir, le groupe Vanderschooten dévoile de nombreuses nouveautés sur chacune de ses trois marques phare. Chez Alexandre Turpault, la thématique « Jardin des Sens » met à l’honneur une palette de coloris chauds, intégrant des verts brunis, tendes, des jaunes anisés, des brumes dorées et autres orangés brûlés, teintant de beaux lins français imprimés ou brodés, ou bien un doux coton bio certifié GOTS. La marque A Demain le linge français dévoile un large éventail de matières (satin et percale de coton, coton bio, lin) auxquelles sont appliqués de beaux unis ou de délicats motifs floraux. Enfin, du côté d’Essix, les parures affichent un fort caractère, avec des dessins originaux, très travaillés, mis en valeur au moyen de nuances délicates ou chatoyantes.