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Allemagne : la fabrication de meubles recule de – 4,3 % en 2023
Selon les chiffres officiels avancés par le VDM – organisation officielle du secteur – l’industrie du meuble d’outre-Rhin accuse un repli de – 4,3 % de son chiffre d’affaires au cours du dernier exercice, par rapport à 2022 : celui-ci atteint 18 Mds€ en 2023.
Dans le détail, l’association de l’industrie allemande du meuble indique que les ventes des fabricants ont diminué tant sur le marché intérieur (avec – 4,6 %) qu’à l’extérieur (- 3,6 %) ; la part des exportations de mobilier atteint, en 2023, un peu plus de 33 %. « Le secteur souffre, depuis plusieurs mois, de la frilosité des consommateurs, ceci même étant dû à l’inflation, à l’effondrement du secteur de la construction, à l’incertitude politique ainsi qu’aux crises géopolitiques » commente Jan Kurth, directeur général des associations allemandes de l’industrie du meuble. Du côté des produits, on note que les meubles destinés à l’équipement des ménages ont davantage souffert de cette faiblesse de la demande, par rapport au mobilier destiné à aménager les bureaux ou les magasins… Le « meublant » (meubles de salon, de salle à manger et de chambre à coucher), en effet, chute de – 12,6 % sur cet exercice 2023 vs 2022, représentant aujourd’hui un total de 5,6 Mds€ ; les industriels allemands de la literie, de leur côté, accusent un repli de – 11,2 %, avec un chiffre d’affaires global à 524 M€ ; le meuble rembourré s’en sort moins mal, avec – 3,2 %, pour un total d’environ 1 Md€. La cuisine tire encore plus son épingle du jeu, observant une relative stabilité (- 0,3 %, avec un CA de 6,2 Mds€). Au-dessus de la ligne de flottaison, on retrouve les fabricants de mobilier de bureau, qui affichent + 2,6 % par rapport à 2022, avec un CA de 2,3 Mds€… Enfin, les industriels spécialisés dans les meubles et éléments pour points de vente et autres collectivités sont sur la première marche de ce podium des évolutions par famille de produits, avec + 3,3 % et 2,2 Mds€.
Concernant les perspectives de cette année 2024 désormais bien entamée, il apparaissait, au moment de l’annonce de ces résultats (fin février), que le niveau des commandes restait particulièrement tendu, dans un contexte de consommation toujours morose et avec une préoccupation croissante concernant le ralentissement de la construction de nouveaux logements chez nos voisins allemands… Jan Kurth, ainsi, évoquait un « optimisme prudent », misant sur une baisse de l’inflation et la diminution des taux directeurs attendue par la Banque Centrale Européenne au second semestre.